Le programme de cartographie de l'habitat marin de l'Institut Hakai vise à documenter les changements spatiaux et les facteurs qui influent sur les écosystèmes marins côtiers (varech et zostère) à différentes échelles spatiales en Colombie-Britannique (locale, régionale et côtière). Pour étudier les tendances à l'échelle régionale, nous développons et affinons des méthodes pour cartographier l'étendue et la biomasse du varech spécifiques à l'espèce à l'aide d'images aériennes à haute résolution afin d'éclairer la collecte à long terme de la distribution du varech
Le varech formant une canopée est un élément essentiel de nombreux écosystèmes marins côtiers, y compris ceux de la Colombie-Britannique. Les varech Nereocystis luetkeana (varech taureau) et Macrocystis pyrifera (varech géant) forment un habitat tridimensionnel complexe qui abrite une diversité de poissons, d'invertébrés et de mammifères marins. Le varech de canopée fait également partie des producteurs primaires les plus productifs de la planète, constituant une source importante de carbone pour les réseaux alimentaires côtiers.
Comme de nombreuses autres espèces de varech, les varech formant un couvert présentent une grande variabilité saisonnière et interannuelle, car leur recrutement, leur croissance et leur survie sont influencés par un certain nombre de facteurs abiotiques (température, salinité, nutriments, lumière) et biotiques (par exemple pâturage, compétition intraspécifique). Par conséquent, les populations de varech devraient changer en réponse à l'évolution des conditions environnementales sous-jacentes associées au changement climatique. Ils peuvent également changer en réponse à des changements dans la communauté biotique (par exemple, rétablissement de la loutre de mer, maladie du dépérissement par les étoiles de mer) ou des activités humaines (par exemple, récolte d'oursins, récolte de varech).
Les enquêtes menées par l'ACO de Hakai visent à recueillir des images pendant les marées basses estivales, lorsque la biomasse de varech est à son maximum. L'imagerie des marées basses est également nécessaire pour cartographier d'autres habitats côtiers tels que la zostère marine. La haute résolution des caméras aériennes permet de distinguer différentes espèces de varech.